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Abiy Ahmed : "Il n'y a pas de famine au Tigré"

Abiy Ahmed : "Il n'y a pas de famine au Tigré"
Le Premier ministre Abiy Ahmed à Beshasha Lundi 21 juin 2021.   -  
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-/AFP

Ethiopie

"Il n’y a pas de famine au Tigré "a répété le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed au cours d'une interview dans la ville de Beshasha lundi 21 juin à l'issue de son vote pour le compte des élections législatives et régionales.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed prend à contre-pied les organisations internationales et assure qu'il n'y a pas de famine dans la région du Tigré.

Dans une brève interview accordée à une journaliste de la BBC, le Premier ministre Abiy Ahmed a rejeté les rapports des ONG internationales selon lesquels le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique est en proie aux violences et à la famine, notamment dans la région en guerre du Tigré.

Selon l'ONU, au moins 350 000 personnes y sont désormais en situation de famine, ce que conteste le gouvernement éthiopien : il n’y a pas de famine au Tigré, il existe un problème, que le gouvernement se charge de résoudre a expliqué le Premier ministre Abiy Ahmed.

L’Ethiopie a voté ce lundi pour deux scrutins législatif et régional. Ces élections interviennent alors que l’aura du Premier ministre auprès de la communauté internationale a pris du plomb dans l’aile. Celui à qui on n'avait pas hésité à donner le prix Nobel de la paix en 2019 pour la fin de la guerre froide avec son voisin érythréen a vu sa cote de popularité décroître sensiblement. Mais dans son pays, ses réformes politiques et son caractère de pacificateur devraient lui permettre de conserver la tête du gouvernement. Son Parti de la Prospérité (PP), qui bénéficie d'une meilleure implantation, demeure le grand favori pour remporter une majorité au Parlement fédéral.

Présence des forces étrangères au Tigré

A l'occasion de la guerre au Tigré, dans le Nord de l'Ethiopie, depuis novembre, des troupes venues d’Érythrée ont rejoint l'armée fédérale et sont soupçonnées d'y avoir commis des atrocités. Une autre source de tensions couve à la frontière entre l'Ethiopie et le Soudan, où des violences ont provoqué la mort de plusieurs centaines de personnes dans une zone aux terres fertiles, revendiquée par les deux pays.

Abiy Ahmed et Asmara sont accusés de faire front commun dans la rébellion au Tigré menée par les dissidents du TPLF. Le PM a reconnu la présence des forces érythréennes et soudanaises et promet de trouver des solutions pacifiques pour leur retrait.

Bien que ce double scrutin législatif et régional n'ait pu se tenir sur tout le territoire du deuxième pays le plus peuplé d'Afrique, il constitue le premier test électoral pour le Premier ministre Abiy Ahmed. Abiy Ahmed, 44 ans, avait promis à son arrivée au pouvoir en 2018 d'incarner un renouveau démocratique, rompant ainsi avec ses prédécesseurs.

Tensions régionales

L'Éthiopie a construit un gigantesque barrage électrique de 4,6 milliards de dollars sur le Nil Bleu, considéré par Addis-Abeba comme un jalon essentiel de son développement.

Mais le Soudan et l'Egypte, tous deux en aval de cet ouvrage, s'opposent fermement à ce Grand barrage de la Renaissance, estimant qu'il va réduire leur accès crucial aux eaux du Nil.

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